lundi 27 juin 2011

Le nouveau site Internet de la Covatex

J'ai mis sur pied le site internet de la Covatex!
Allez y faire un tour! Vous y trouverez des photos de leurs produits:

Guide 3 : Comment négocier au Mali sans s'épuiser?

L'achat au Mali est un peu complexe. Premièrement, vous ne trouverez pas tous ce que vous cherchez (ce serait peut-être le sujet d'un prochain guide). Et lorsque vous pensez à « passer à la caisse », voilà le temps pour vous de négocier le prix. On s'entend que pour négocier, vous devez vous armer de patience et de temps. Voyons un peu quelques techniques.

1- Lorsque vous trouvez quelque chose, cacher son enthousiasme. Si les vendeurs perçoivent que vous avez vraiment besoin de l'objet, votre portefeuille en souffrira.
2- Ajouter l'humour à votre arc. Le marchandage est plus qu'un simple débat sur les prix : c'est un « jeu ».
3- Lorsque la négociation commence, fixez-vous un maximum. Dites-vous que les vendeurs au Mali commencent généralement 2 à 3 fois plus haut que le prix de vente.
4- Si vous êtes avec des marchandeurs juniors, mettez-vous d'accord sur un système de communication. Changer de langue n'est pas toujours évident, les vendeurs connaissent parfois plusieurs langues.
5- Commencez toujours plus bas, afin de ne pas atteindre votre maximum trop vite.
6- Si vous êtes intéressé par plusieurs objets, commencer le marchandage pour 1 puis faites un prix de groupe.
7- Si le vendeur semble vous « voler », changer de boutique. Les produits sont les mêmes partout, les prix, eux, varient.
On négocie

Après la négociation, on s'amuse

mardi 21 juin 2011

Guide 2.1 : Comment conduire à Bamako ou au Mali et se rendre quelque part - la nuit?

Un point important de la conduite à Bamako a été ignoré dans le point 2 : la conduite de  nuit.

2.1.1 La vision la nuit
Comme partout, la conduite de nuit nécessite une attention supplémentaire. Cependant, voici quelques points qui triplent cette attention :

a) La poussière
La poussière embrouille votre vision. Peu importe votre âge, vous conduirez comme si vous aviez des cataractes.

b) Les lampadaires
Il se peut que vous ayez remarqué qu'il y a des lampadaires dans certaines rues. Ne soyez pas dupe. La nuit, ces lampadaires semblent être plus décoratifs qu'autre chose. En fait, soit la poussière empêche la lumière de bien éclairer ou soit, les lampadaires sont trop hauts, et que les ampoules sont trop faibles.
Dans tous les cas, ne pas se fier sur les lampadaires lorsqu'il y en a. Eh oui! Certaines rues (une grande majorité) sont dépourvues d'éclairage.  Vous devez ainsi vous fier sur vos phares ou ceux des autres.

c)  Les autres moyens de transport
Si vous relisez la première partie du guide de conduite à Bamako, vous vous souviendrez des diverses formes de transport. Il est bien important de noter que seulement quelques-uns de ces modes de transport ont des phares qui pourraient vous éclairer et vous signalez leur présence (les piétons sont actifs la nuit, il est fréquent qu'ils traversent la rue en courant et que vous les voyiez qu'à la dernière minute). Ensuite, les véhicules qui sont normalement équipés de phare (voitures, jakarta, taxi) semblent parfois fois oublier de changer leurs ampoules. Il est fréquent d'apercevoir 1 seul phare (ce qui indiquerait que c'est une moto qui vient en sens contraire) et que pouf!, c'est une voiture qui apparaît. Quelques fois, les phares des voitures sont tout simplement inexistants! C'est la raison pour laquelle conduire sur de longues distances est fortement décommandé, surtout entre les grandes villes. Les routes étroites, les camions sans phares rendent cette conduite dangereuse.

vendredi 17 juin 2011

Le basket, une affaire de femme?

Bref extrait d'une discussion avec un employé du Bagami, ma boulangerie.

L'employé a reçu un pourboire et tente de lancer sa pièce dans le petit bol, il manque. 
joanie : « Hey! Vous devriez vous entrainer au basket! »
L'employé : « ??? »

*Je ne sais pas pourquoi, mais je dois souvent expliquer mes blagues ici au Mali. Soit elles ne sont pas bonnes, soit je suis trop ambigüe et sarcastique*

joanie : « ben vous avez manqué le petit bol avec votre monnaie »
L'employé : « Ah, ben, oui, c'est vrai. Mais, vous savez, le basket c'est pour les filles. »
joanie *mal à l'aise* : " ben la prochaine fois, vous pourriez peut-être utiliser votre pied, comme au foot » *grand sourire*

 Il y a quand même pas mal de gars qui jouent au basket ici... et il y a une équipe féminine de football (voir publication sur la journée de la femme).

Moral de l'histoire : parler à Michael Jordan...

La pancarte du Bagami

jeudi 9 juin 2011

Un peu de vocabulaire

Voici un mini lexique malien :

Grin : (n, m). Et non, je n'ai pas fait de fautes d'orthographe, je ne voulais pas écrire grain ou conjuguer grener. Non non, le grin n'est pas quelque chose à manger (petit clin d'oeil à ma soeur).
Le Grin est un rassemblement de personnes. C'est ce que l'on pourrait appeler en anglais un « get together ».
L'Ambassade du Canada en organise chaque mois. Cela nous permet de
1- Revoir les Canadiens et suivre leur évolution, peu importe le travail qu'ils exercent;
2- Essayer un nouveau restaurant ou maquis (bistro malien) chaque mois.

Toubabou : (n, m & f) Étranger. Utilisé généralement pour décrire les blancs. Déformation : ma famille et moi l'utilisons maintenant pour décrire les touristes lors de nos voyages.

Farafi : (n, m & f). Traduction mot pour mot : peau noire. Utilisé pour décrire les locaux. On l'utilise souvent lorsque l'on veut un prix qui est donné aux locaux (eh oui, il semblerait que les Toubabous n’ont pas les mêmes prix).

Mali : (n, m). Hippopotame. Il y en avait avant au Mali. Longtemps chassé, aujourd’hui, quand un hippopotame y en a dans le fleuve du Niger, c'est un événement.

Bama : (n, m). Crocodile. Bon à part des peaux, je n’en ai pas vu... mais cela ne veut pas dire qu'il n'en existe pas.

Bamako : (n, m) marre aux crocodiles. Jamais vu ici... peut-être le même destin que les hippo.

Muso : (n, f). Femme.

Tché : (n, m). Homme.

Les termes muso et tché sont utilisés pour donner un genre aux termes. Ainis, je suis une muso et s'il y avait un hippopotame mâle se serait un mali tché.  

Awo : (n). Oui.

Ai (n). Non.

N'hésitez pas à les utiliser. Dire non n'est pas mal vu.

Bonne « conversation ».

lundi 6 juin 2011

Guide 2 : Comment conduire à Bamako ou au Mali et se rendre quelque part?

Voici les principaux points à savoir si l'on veut de rendre quelque part en conduisant :

1- Bamako est une ville pleine de surprise sur la route. Un jour une destination A à B peut vous prendre 15 minutes et le lendemain, la même destination 45 minutes.Donc, en bon ociendentaux que vous êtes, vous devez être prévoyant. Au pire, vous serez en avance à votre destination finale. Selon moi, mieux vaut arriver quelques minutes en avance que quelques heures.

2- Puisque vous ne savez jamais combien de temps vous serez dans la voiture, munissez-vous de divertissement : la radio, la musique, une bonne conversation avec un ou une amie physiquement présent, attention, le cellulaire est interdit au volant des voitures (je devrais me reseigner sur l'utilisation des cellulaires sur les jakarta... assez fréquent). L'air climatisée est pratiquement indispensable. Aillez aussi en tout temps de l'eau. Soyez donc prévoyant.

Exemple de ce matin(point 1 et 2) où un camion tentait de faire marche arrière. Après plusieurs minutes de va et viens, le camion a finalement tombé en panne. J'ai dû changer de route, mais j'écoutais RFI (Radio France international) et mon air climatisé fonctionnait alors cela ne me dérangeait pas trop. Je retournais à la maison, alors je n'étais pas trop pressée (un peu, j'avais une épicerie avec des aliments réfrigérés. On s'entend qu'il fait environ 37 C, alors on ne peut pas les laisser trop longtemps dans la voiture).
Le camion fait marche arrière
Le camion est maintenant en panne. Seuls les jakartas peuvent passer.
 3- Afin de bien circuler dans Bamako, vous devez savoir quels sont les types de véhicules ou de moyen de transport que vous pouvez rencontrer. J'ai tenté de vous en illustrer quelques uns en photo.

Une charette tirée par un cheval ou un âne. Informations pertinentes à retenir : en général, il vous laisse passer  et ils sont volumineux.

Des brouettes. Informations importantes à retenir : souvent leur chargement est assez lourd. Il leur est difficile d'arrêter. Il est bon de les laisser passer. On les retrouve souvent en groupe. Ainsi, si on les laisse passer tous, cela peux prendre quelques minutes.

Les sotrama (mini autobus). Informations importantes à retenir : ils se tiennent principalement à droite. Entrent et sortent de la voie pour aller chercher des "usagers" sans signaler et même regarder. N'essayer pas de toruver les arrêts de sotrama. Toutes personnes étant sur le bord de la rue est un usager potentiel. Ils ne roule pas très vite.
  
Les taxis (celui-là est surnommé le requin... une combinaison de moteur et de carroserie). Informations pertinentes à retenir : il semblerait qui y ait une loi non écrite comme quoi les sotramas et les taxis peuvent couper la circulation tant qu'ils le veulent.

















  
Les Jakartas (les scouters). Informations pertinentes à retenir : ils vous dépassent de la gauche et de la droite. Certains modèle peuvent aller vite. Les conducteurs ont généralement pas de permis de conduire (information qui devrait vous en dire long). Les conducteurs ne portent pas de casques. Ils sont souvent impliqués dans les accidents.
Les animaux sont aussi dans le décor. Information pertinentes à retenir : pas nécessairement accompagné de leur berger, ceux-ci se suivent assez bien. Type de troupeaux : vache et mouton. 


Les mendiants et les piétons sont aussi une réalité lors de votre conduite. Informations pertinentes à retenir : les piétons semblent parfoir croire qu'ils sont immortels lorsqu'ils traversent la rue. Ils sortent de n'importe où. Les mendiants vous attendent aux coins des rues passantes. Il y a plusieurs catégories de mendiants. Les vendeurs ne mendient pas, mais presque. Ils sont quelques fois très patients et attendent que vous aillez regardez attentivement toutes leurs brics-à-brac. Les femmes, les enfants, les aveugles guidés par les femmes (souvent enceintes ou avec un bébé), les handicapés.
4- Petits trucs pour la personne au volant. Au Mali, il faut s'imposer. Que cela soit pour traverser une intersection ou soit simplement pour éviter que tous le monde vous coupe, il faut une petite touche d'agressivité. N'oubliez pas : soyez vigilant.

5- Malheureusement pour ma conscience écologique, il est préférable de rouler en 4x4 au Mali (et à Bamako aussi). Les trous de boue, les trous de matières non-identifier et bien d'autres obstacles seront plus facilement surmontables grâce au choix du véhicule. Restez tout de même vigilant.


Panneaux qui ne veut rien dire ici. À ignorer. Peut-être est-ce la langue?

Il ne faut pas avoir peur :) Soyez vigilant!
PS : merci à ma soeur Marjolaine pour la prise de photo. Il est difficile de le faire en conduisant.